Jean Cérantola
Né le 3 Octobre 1927 à Froges, Jean Cerantola se définit comme « un homme d’action». Ses parents, d’origine Italienne, se sont installés à Froges en 1921. Jean a travaillé à l’Usine Coquillard de 1943 à 1984 en qualité de lamineur et il a été secrétaire du Comité d’Entreprise de 1964 à 1984. Ses convictions patriotiques et sociales, l’ont amené à s’engager très tôt. L’implication de soi, le don de sa personne, toutes ces expressions traduisent bien la personnalité et la vie de notre ami Jean qui nous explique son engagement dans la résistance.
Très jeune, à 16 ans et demi, on le trouve dans le Maquis du Grésivaudan, au Pré de l’Arc et au Col du Pas de la Coche, sous les ordres du Commandant Fontaine, le regretté René Bœuf. Un jour, un gars de «BŒUF» lui dit: «Tu viens avec moi et je te fais signer ton engagement. Qu’est-ce que tu prends comme nom de guerre? » Ne sachant quoi répondre, il reçoit celui de «TALA». Jean devint le plus jeune combattant du 6ème bataillon FTPF du Commandant Fontaine. Il participe sur le secteur de Villard-Bonnot-Tencin aux opérations de sabotage puis son groupe gagne le maquis dans le Grésivaudan au Pré de l’Arc où il connaît alors l’existence de tous les maquis, organisation et ravitaillement, attente, mais aussi actions de harcèlement, récupération de
matériel lors de parachutages….. Après la chute du Vercors et les attaques contre les maquis de l’Oisans par les Allemands, les maquisards du FTP sont envoyés en renfort au Col du pas de la Coche auprès du Capitaine Bernard et du Capitaine Lanvin.
La dernière action importante sera l’attaque du Château de Miribel où 92 Allemands seront faits prisonniers et une importante prise de matériels aura lieu. Jean rejoindra alors la Maurienne pour poursuivre les combats de libération du territoire.
Il racontera ensuite la résistance dans la Vallée du Grésivaudan où il expliquera que les maquisards n’avaient que des mitraillettes et des fusils contre des Allemands en automitrailleuses et que malgré tout ils leur menaient la vie dure. Attaché à l’indépendance de son pays, Jean Cérantola a, pendant les heures les plus sombres de l’occupation, été de ceux qui, au risque de leur vie, ont marqué l’histoire de la résistance à l’envahisseur. Il rappelle aussi au souvenir de ses compagnons de bataille. Ne voulant pas s’engager en Indochine, il regagne la vie civile où il retrouve Froges. Ses camarades de combat l’ont désigné de 1978 à 1981, comme leur Président des Maquis du Grésivaudan, puis il a pris la place de vice-président.
C’est tout naturellement, que Jean Cerantola, s’engagea dans la défense des intérêts des travailleurs dans son entreprise SCAL, anciennement Coquillard.
Depuis 1952, ses collègues de travail en avaient fait leur délégué du personnel, puis à partir de 1964,
le secrétaire du Comité d’établissement. Son esprit dentreprise l’amène à impulser de nombreuses réalisations sociales et culturelles: il est l’un des fondateurs de l’Association locale de Tourisme et Travail; il prend une part active au F.O.C et notamment à la section ski dont il a été le président de 1949 à 1972. Il participe à la réalisation des colonies de vacances du Pré de l’Arc ainsi qu’à Annonay, consacrant ainsi une grande partie de son temps libre et ceci pendant des années aux enfants des travailleurs de la région, aux retraités SCAL de nos communes; il a également orienté son action sociale en direction des adolescents pour lesquels il a, durant des années, créé et organisé dans les Pyrénées Orientales un camp de vacances, qui portera le nom de Joseph BROCOLI, un grand ami de tous les anciens et un dirigeant syndicaliste remarquable et estimé. En 1977, il se présente à La mairie de Froges où il est élu Maire jusqu’en 2001. Il aura ainsi effectué quatre mandats consécutifs. En 1977, la population de Froges était de 2191 habitants En 2001, elle est passée à 3200 habitants. Ses compétences en gestion économique et sociale, ont été reconnues par tous dans la commune jusqu’en 2001 où il décide de «raccrocher» pour s’occuper de son jardin. En 1977, la commune de Froges était l’une des plus importantes de la Vallée du Grésivaudan, avec son usine La Comevert qui employait plus de 400 personnes mais qui malheureusement ferma ses portes en 1978, l’usine de Coquillard qui employait plus de 1000 personnes, l’usine ATOCHEM avec ses 400 emplois. Une ville riche avec beaucoup de terrains qui ont été acquis durant ses mandats et qui ont vu la construction de plus de 287 logements sociaux ainsi que d’autres habitations.
Lors de ses mandats, Jean Cérantola a créé avec le SIERPUMG la MAPAD, l’école maternelle de la Passière, le secteur des eaux et de l’assainissement, a effectué un travail très important sur l’évacuation des eaux pluviales et les aménagements pour l’eau potable de la commune; il a été à l’origine du Centre social et de la rénovation de l’église de Froges qui était vouée à la destruction suite à un référendum de la population frogienne dans les années 1980. On l’avait alors comparé à «PEPONE» de Don Camillo. Il s’est engagé généreusement dans la coopération intercommunale: relais de télévision, centre social, foyer pour immigrés, syndicat intercommunal des Eaux, dont il a été Président, dans le Pôle Urbain et surtout le syndicat de ramassage et d’incinération des ordures ménagères…apportant aux autres communes sans ressources, une aide précieuse.
Notre ami Jean CERANTOLA a toujours été un homme ouvert et souriant, un homme de dialogue et d’union avec ce souci d’être en contact permanent avec la population.
En 2006, il est élu Président Départemental de l’ANACR au congrès d’Echirolles. IL succède à Pierre Fugain qui après presque 40 ans comme Président Délégué a souhaité se retirer et accéder à
l’honorariat. Président du comité ANACR il consacre beaucoup de son temps à la vie associative.
Par fidélité à la résistance et au travail de mémoire auquel il est profondément attaché et afin que
les jeunes générations ne connaissent plus les horreurs de la guerre et de la déportation, il assume la fonction de Président Départemental de l’ANACR, dans la lignée des engagements de toute sa vie….et tant pis pour les légumes de son potager.
Il a été à l’origine du jumelage de la ville de Froges avec celle de Castello Di Acquaviva à San Marino. En 1982, un match de football est organisé entre Froges et Acquaviva à Froges. A l’issue de ce match, des discussions ont débuté afin de préparer le jumelage entre ces deux communes. Le protocole fut signé à Castello di Acquaviva le 31 mars 1984 entre Jean Cerantola et le Capitano Del Castello, Augusto Zonzoni. Actuellement, les rencontres et les échanges amicaux continuent entre nos deux villes et nous espérons que le jumelage durera longtemps prouvant ainsi l’amitié qui lie nos deux communes.
Jacques Vernier
Né dans le Doubs où il a vécu jusqu’à la fin de la guerre. Il avait 23 ans et il n’y avait plus de travail. Il était également un athlète de niveau international et a habité Paris. Il a travaillé dans les usines
Pechiney à Faremoutiers en Seine-et-Marne où il a appris à fabriquer le duralumin. Etant un grand sportif, son patron lui a demandé de s’occuper des élèves, tant sur le plan sportif que professionnel. Mais il a préféré apprendre ce qu’était la fabrication de l’aluminium. Lors d’un stage, il a fait des observations qui ont permis d’améliorer l’activité de l’atelier. Ceci a interpellé le directeur de l’époque, M. Parrot qui, par la suite est devenu directeur chez Coquillard. Ce dernier était venu, accompagné de sa secrétaire, d’un ingénieur électricien, d’un interprète anglais et de M. Vernier l’agent de production. Marié depuis 1947, il s'est installé avec son épouse à Froges où ses quatre enfants ont été scolarisés. Logés à Crolles environ un an, puis dans la construction ouvrière, à Tencin, il a vécu 4 ans dans les cités HLM. Les employés de Coquillard devaient habiter dans les alentours car à l’époque les ouvriers devaient venir à pied ou à vélo. En 1954 se sont créés des lotissements et pavillons «Jean Prouvé», qui avaient une spécificité: une partie de la façade était en aluminium, ce qui, réfléchissant le soleil, permettait de garder la fraîcheur à l’intérieur l’été. Il a travaillé toute sa vie à Coquillard, où il a gravi les échelons, et a acquis des brevets, il est même allé en Russie pour en vendre. Des Américains ont sollicité 3 ingénieurs de chez Coquillard afin de perfectionner leurs machines, mais ces ingénieurs n’ont pu se rendre aux Etats-Unis. Son patron l’a donc choisi et nommé ingénieur du laminage alors qu’il était chef d’atelier. Il n’avait qu’un CAP fraiseur et un BEP mais il avait toutes les connaissances en ce qui concernait la fabrication des machines produisant l’aluminium. Il y est parti 3 mois et à son retour a vécu mai 1968 à Froges. A ce moment là, il connaissait un commercial allemand qui lui racontait que les paysans ne pouvaient plus vendre leurs yaourts car ils devaient être mis dans des pots recouverts d’une capsule d’aluminium pour être vendus. Monsieur Vernier a demandé l’accord à son patron afin de fabriquer des feuilles d’aluminium dimensionnées aux coupelles des yaourts pour que les paysans puissent en vivre et continuer à vendre leur lait. Il est parti à la retraite à 60 ans et en a profité pour faire le 1er plan de Froges en 1984. Il a vu naître le Bois Chalimbaud. Mr Vernier trouve que l’on vit bien sur Froges, et que la beauté de notre commune "c’est le Paradis". Par rapport aux grandes villes, Froges reste un village calme. Il regrette la fermeture des usines, il voudrait que plus d'entreprises attractives et compétitives s'implantent à Froges afin de proposer un grand nombre d'emplois ce qui favoriserait un nouvel essor de la commune grâce à un budget augmenté.
M. Vernier marche beaucoup. Il dit qu’il a de la chance d’avoir trouvé un petit groupe de personnes pour partager son activité physique au moins deux fois par semaine. Il est très heureux de bénéficier du portage des repas. C’est grâce à M. Vernier que vous pouvez retrouver une page de notre histoire sur le laminage, ainsi que «sa machine», un laminoir C3 qui se trouve désormais sur le CD 523, devant l’entreprise Alcan, (ex usine Coquillard).
Yolande Lucie Chiono
Née le 13 novembre 1927 à Villa Nova Balta en Italie, dans le Piémont. Ses parents sont originaires de la région de Turin près de Castella Monté. Toute la famille quitte l’Italie pour la France en 1929, Lucie a alors 2 ans et la famille s’installe directement à Brignoud/Froges. En cette période, la France recrutait beaucoup d’ouvriers italiens pour venir travailler. Son père fut embauché aux ateliers Wagons en qualité d’ajusteur mécanicien et ce jusqu’à sa retraite. 1931 verra la naissance de son petit frère. Lucie dit avoir été scolarisée à l’école de Brignoud sur Froges où la maîtresse insistait pour qu’elle s’appelle Yolande (son 1er prénom). Elle prendra petit à petit, son second prénom «Lucie», celui de sa grand-mère afin de lui faire plaisir. Après son CEP, elle ira ensuite dans une école de Domène pour apprendre la couture puis chez Madame PERRET au Boccard à Froges durant 13 années. Son père travaillait toujours aux ateliers Wagons et sa
maman tenait une épicerie. Lucie se souvient avoir appris à conduire en aidant son papa durant les tournées de ramassage de lait sur le coteau et en le conduisant en automobile, lors de ses déplacements et de ses parties de chasse.En 1955, ses parents font construire une villa avec un débit de boissons au bord de la départementale à Froges. C’est Lucie qui s’occupera du bar, aidée en cela par sa cousine Mme Michel. Au fil du temps, Lucie est devenue la seconde maman de tous les petits Frogiens sportifs et également des autres jeunes des alentours. Elle servait de banquière parfois en dépannant les moins fortunés. Son bar était le siège de toutes les associations sportives de Froges: basket, foot, boules lyonnaises. C’était un lieu convivial où jeunes et moins jeunes se côtoyaient en toute amitié, en buvant «un petit coup ensemble» tout en jouant à la boule lyonnaise, la longue, comme on dit. A tous ceux qui liront cet hommage fait à Lucie: Raymond, Gilbert, Patrick, Guy, Michel, Jean-Claude et bien d’autres, souvenez- vous de ces merveilleux instants vécus auprès d’elle et également de «Madame Michel» dont le souvenir restera gravé à jamais dans nos mémoires.
Famille FREDET
1
Marie-Josèphe Peyraud
Marie-Josèphe Peyraud est née et scolarisée à Froges. A l’époque l’école était dans la mairie. l’école de filles était à la place de la Bibliothèque et l’école des garçons était l’actuelle salle des mariages.
Ses parents étaient agriculteurs et elle participait aux travaux des champs. A l’époque il y avait des vaches à la place des tracteurs et il y avait beaucoup de travail. En 1950 la secrétaire de mairie ne pouvait pas prendre de congés.
Il n’y avait pas de machine à écrire et la personne qui s’occupait des écritures était débordée. La secrétaire était donc venue la voir pour lui proposer de travailler à la mairie. A cette époque, une machine à écrire a été achetée pour elle.
Il n’y avait pas d’effaceur donc il fallait éviter de faire des fautes. La mairie était chauffée au poêle à bois mais il faisait froid.
Elle a appris son métier sur le tas. Elle est restée 41 ans à la mairie. Elle a un grand savoir, c’est elle qui nous apprend que «Froges» veut dire les «fagots».
Elle nous présente des éléments qui nous étaient inconnus et qui nous aident à remonter l’histoire de notre commune. Elle nous parle de la construction de l’église: à une époque les enfants du catéchisme venaient en mairie pour copier les délibérations et l’on peut voir d’après celles-ci comment s’est construite notre belle église.
Elle nous explique comment a été construite la 1ère caserne des pompiers de Froges et Champ-près-Froges (bâtiment toujours existant à Champ-près-Froges, la superette). Au fond de cette petite bâtisse il y avait un petit réduit qui servait de prison; aujourd’hui tout ceci sert de dépôt au magasin actuel.
Il y avait sur Reverchat et sur Champ-près-Froges des malfrats qui s’amusaient à provoquer des incendies à cette époque là; c’est pour cela que les deux communes ont travaillé ensemble pour créer ce que l’on appelle aujourd’hui un «centre de secours».
En 1868, les Frogiens cultivaient le chanvre; ils devaient le faire «rouir» (tremper). De chaque côté de l’entrée de l’avenue Joliot Curie il y avait des routoirs (trous où l’on faisait tremper le chanvre). Majo me dit qu’à cette époque, un de ses aïeuls tissait le chanvre à Froges.
Il fut un temps où il y a eu un tramway reliant Froges à Grenoble et vice-versa. Le garage était derrière la Poste.
Elle trouve qu’aujourd’hui la vie est moins dure, il y a un confort de vie qui s’est installé. Elle souhaite qu’il ait un espace santé sur Froges.
Max Jourdan
Max est né à Froges le 13 mars 1932 dans la maison familiale qui a abrité cinq générations. Il est fils
unique, ses parents étaient agriculteurs comme les 19 familles qui habitaient les coteaux.
Dans son enfance, chacune des maisons situées sur les hauteurs avait son four à pain, pour éviter ainsi de descendre au village. Max a gardé et entretenu le sien, dont il se sert toujours.
A l’époque, les hivers étaient plus rudes, et de la neige, il y en avait à la pelle ! D’ailleurs, lors de sa naissance, 50 cm de neige recouvraient les coteaux, l’accoucheuse a eu du mal à monter. Elle est restée bloquée sur la route de Laval au niveau du Boccard, elle a donc dû marcher à pied plus d’un kilomètre sur cette épaisse couche de neige pour arriver au Langenet.
« Pour aller à l’école à l’époque, c’était bien différent. Il fallait traverser les coteaux avec les copains en suivant le chemin des écoliers. Pour descendre on mettait une vingtaine de minutes. Mais les jours de neige, pour trouver le chemin, il fallait le deviner comme on pouvait. Pour remonter, on profitait des traces des chevaux, passés exprès pour faire la trace. L’école se trouvait dans les ailes de la mairie. Notre cour d’école était le parvis. Il n’y avait pas de cantine et il était interdit de manger dans l’école. Nos parents devaient alors trouver une famille chez qui prendre notre repas. » Par chance, le boucher du bourg était son cousin. A proximité, se trouvait un forgeron, en face du bar des Sept-Laux, le long du ruisseau. Il se rappelle s’y être attardé souvent avec les autres enfants car ils aimaient le voir travailler le fer rouge.
En 1937, il n’y avait pas d’eau potable à Froges, même pas à l’école. Alors le village était desservi simplement par l’eau du ruisseau. Les habitants allaient chercher l’eau potable à la fontaine rue Gabriel Péri, derrière l’église. Plus tard, le réseau d’eau se développa. Le Maire de l’époque fit installer l’eau potable sur la commune. Ce fut une révolution, mais peu de personnes voulurent s’y raccorder pour ne pas avoir à payer ces nouvelles taxes. De plus, les habitants s’étaient raccordés entre-temps directement à l’eau du ruisseau des Adrets.
Alors, pour les convaincre de se raccorder à l’eau potable, le Maire dut faire intervenir les services de l’hygiène pour faire interdire l’alimentation directe des maisons en « vieille eau », par mesure sanitaire.
Depuis tout petit, Max et les autres enfants aidaient leurs parents dans les travaux des champs les jours non scolarisés. Max a perdu sa maman à l’âge de 10 ans, mais la présence de sa grand-mère l’a bien aidé.
« A l’époque tout le monde était très croyant. On allait à la messe le dimanche matin et le curé nous faisait le catéchisme le jeudi après midi. Finalement, c’était tous les jours que nous devions descendre au village ! »
Pendant la guerre, en 1943, Max se rappelle quand la Résistance a mis, le 1er mai, un drapeau tricolore sur la route principale, entre la Mairie et le bar. Le jour même, les Allemands enlevèrent le drapeau, arrêtèrent pour la peine, le secrétaire de mairie, le tenancier du bar des Sept Laux et les emmenèrent en prison à la Gestapo de Grenoble. C’est l’intervention du directeur de l’usine Coquillard, Mr CRETAS, originaire de Suisse allemande qui réussit à les faire libérer au bout d’une quinzaine de jours. Cela a évité qu’ils soient déportés.
Max est allé à l’école de Froges jusqu’à 14 ans, l’âge du certificat d’études, qui se passait obligatoirement au chef lieu de canton, soit pour Froges : Goncelin. Il fréquenta le lycée Vaucanson pour obtenir le C.A.P. Agricole. Il travailla ensuite sur le domaine familial, aux travaux des champs. A l’âge de 20ans, il effectua son service militaire. Deux ans plus tard, il fut rappelé pour participer à la guerre d’Algérie.
Il reviendra six mois plus tard. Quelque temps après son retour, il a rencontré sa future épouse au bal de la Combe de Lancey, d’où elle était originaire. Ils se marièrent deux ans plus tard en 1959.
En 1960, est venue au monde Martine, leur fille unique. Cette même année, ne pouvant plus vivre de l’agriculture, suite aux charges trop élevées par rapport aux revenus, il a dû se résoudre à travailler aux Papeteries de France, anciennement Fredet à Brignoud.
En 1967, lors des premières difficultés de l’usine, il s’est retrouvé sans travail, mais dès le lendemain, il s’est fait embaucher aux usines CEBAL à Froges, où il était coupeur.
En 1983, il est devenu conseiller municipal à Froges, suivi d’un second mandat en tant qu’adjoint aux travaux, et d’un troisième durant lequel il a été 1er adjoint. Lors de son mandat, il a contribué principalement à amener le tout-à-l’égout sur les coteaux.
Son grand père était apiculteur et lui a transmis la passion des abeilles et de leur élevage, qu’il pratique toujours chez lui. Max a aussi une deuxième passion pour s’occuper l’hiver, c’est « la vannerie ». Cette passion lui est venue, suite à une visite avec son école, d’un atelier de vannerie. Il s’était dit alors qu’un jour il en ferait.
Max vit toujours dans cette maison familiale qui lui rappelle plein de souvenirs, perpétués de nos jours par cet environnement campagnard agréable, bercé par le tintement des clochettes des moutons et le murmure de son bassin où l’eau coule toujours….